L’histoire des jeux de basket-ball : 40 ans de NBA et de licences mythiques

«La balle orange sous toutes ses coutures» , - 5 réaction(s)

Parmi les nombreux sports que nous connaissons, le basket-ball est sans aucun doute l’un des plus influents dans les cadres sportifs et culturels. Que ce soit à travers la mode, les avancées sociales ou le divertissement en général, la NBA a su faire de la balle orange un sport mondialement reconnu à divers niveaux. Depuis les années 90, plusieurs générations ont découvert ce sport et ont été bercées par les exploits des plus grandes stars de la NBA. Parmi les différents vecteurs de ce développement, les jeux vidéo ont eu une place centrale. Plusieurs licences de basket ont été novatrices dans l’évolution des simulations de sport telles que nous les connaissons actuellement. L’aspect spectaculaire de cette discipline a aussi donné lieu à l’apparition de titres plus arcades qui ont marqué les esprits. L’histoire des jeux de basket-ball a vu naître pas moins de 19 licences différentes et plus de 200 jeux, mais nous ne relaterons que les plus influents du genre. Alors que les Golden State Warriors ont remporté les Finales NBA 2022 à l’occasion de cette 75e saison, nous vous invitons à découvrir l’histoire des jeux de basket-ball au fil des années à travers ce dossier inédit.

Des prémices à l’explosion de la culture basket dans les années 1990 et 2000

Exit les duels entre LeBron et KD, pour commencer cette longue histoire, il faut remonter aux années 1970 pour voir l’apparition des premiers jeux de basket-ball, avec notamment TV Basketball publié par Taito et sorti en avril 1974.

Conçu par Tomohiro Nishikado, ce jeu d’arcade est relativement innovant pour l’époque et il est le premier titre à retranscrire des joueurs de basket-ball de façon assez distinctive. Même si le gameplay s’apparente à celui de Pong, le jeu rencontre un succès important sur les bornes d’arcade d’Europe et d’Amérique du Nord.

Les années 1970 vont voir apparaître d’autres titres du même acabit bonifiant les bases posées par TV Basketball, notamment avec Atari qui va exploiter la discipline et proposer Basketball puis Atari Basketball. Ce dernier développe pour la première fois un gameplay plus approfondi (possibilité de dribbler, intercepter et même contrer) et il est également le premier à représenter un joueur afro-américain à l’écran.

C’est en 1979 que sort NBA Basketball proposé par Mattel sur sa plateforme Intellivision. La formule reste sommaire, mais le titre est le premier à obtenir la licence officielle de la NBA.

1980 : EA débarque dans le game et Konami frappe fort avec Double Dribble

Dans cet élan, Electronic Arts va sortir One on One : Dr. J vs Larry Bird en 1983, notamment sur les plateformes Atari et Apple de l’époque. Toujours dans une formule de 1v1, le titre met à disposition des joueurs deux légendes du jeu qui ont roulé sur les années 1980 : Julius Erving a.k.a Dr. J et Larry Bird. Comme dans la réalité, chacun d’entre eux possède des atouts différents, Erving ayant des capacités athlétiques impressionnantes pour monter au dunk tandis que Bird peut artiller à distance avec son shoot létal. En 1988, 400 000 copies du titre ont été vendues depuis 1983.

En 1986, Konami débarque avec Double Dribble, un titre novateur qui marque un réel gap avec les jeux sortis jusqu’alors et sa popularité en témoigne parfaitement. Sorti sur NES, Commodore ou encore Amiga, Double Dribble permet de se plonger dans des matchs en 3v3 avec les ambiances des salles et les bruitages des matchs vraiment bien réalisés. L’une des features marquantes du titre reste la cinématique se lançant lorsqu’un dunk est réussi. Un ajout simple, mais diablement efficace pour renforcer l’immersion des passionnés de basket ayant enfin pu mettre les mains sur un jeu de basket-ball posant des bases de plus en plus solides.

Les années qui suivent vont être marquées par l’émergence de jeux à l’effigie de joueurs précis et cette mode va être lancée en 1987 par Fernando Martin Basket Master, le premier joueur espagnol à avoir rejoint la Grande Ligue sans pour autant y avoir réalisé une carrière mémorable. C’est ainsi que de nombreux jeux plus ou moins réussis vont voir le jour : Magic Johnson’s Fast Break, David Robinson’s Supreme Court, Bill Laimbeer’s Combat Basketball, Michael Jordan in Flight ou encore Barkley Shut Up and Jam !.

1990 : l’explosion et le rayonnement du basket-ball à travers le monde

L’ancêtre des jeux de basket tels que nous les connaissons actuellement est tout de même réalisé par Electronic Arts avec Lakers versus Celtics and the NBA Playoffs qui auront droit à deux suites encore plus abouties avec Bulls versus Lakers and the NBA Playoffs puis Bulls versus Blazers and the NBA Playoffs en 1992. Cette franchise propose enfin des matchs plus réalistes en 5v5 tout terrain avec de vraies équipes NBA composées des vrais joueurs, tous bien reconnaissables sur le parquet. Les joueurs possèdent des caractéristiques réalistes en fonction de leurs postes respectifs ainsi que des signatures moves vraiment satisfaisants. Quel plaisir de pouvoir s’amuser avec les passes aveugles de Magic ou d’user du jeu au poste dévastateur de Kevin McHale !

Dans l’histoire du jeu vidéo, les années 1990 posent de nouvelles bases et les studios se multiplient face à l’eldorado que représente ce secteur en pleine explosion. Nombre d’entre eux vont choisir d’exploiter le potentiel du basket-ball sur nos écrans, le sport à la balle orange connaissant également une réelle explosion de popularité dans le monde entier grâce à la Dream Team de 1992 aux JO de Barcelone ou à la diffusion de plus en plus massive de la NBA.

Même si le réalisme des jeux de sport reste un objectif central pour de nombreux développeurs, d’autres ne vont pas hésiter à assumer l’aspect arcade de ces titres et à casser les codes pour proposer des jeux toujours plus délirants.

NBA Jam : quand le streetball et les jeux d’arcades donnent naissance à une licence mythique

L’une des références de ce nouveau courant est sans aucun doute NBA Jam sorti en 1993, développé par Acclaim et sorti sur Super NES, Genesis ou encore Game Boy. Cette formule plus caricaturale que ce qui avait été proposé jusqu’alors avait été lancée par Arch Rivals en 1989, mais c’est bien NBA Jam qui va rencontrer un succès retentissant auprès du public et démontrer l’impact culturel du basket à travers le monde. Avec les fameux « BOOM-SHAKA-LAKA ! », les vraies équipes NBA, des sauts de 10m de haut, ses fautes inexistantes et même la présence de Bill Clinton, NBA Jam s’est imposé comme une référence du basket arcade dans le paysage vidéoludique, lançant ainsi une recette qui va évoluer année après année et perdurer à travers les générations.

Les développeurs d’Acclaim ont d’ailleurs généré 1 milliard de dollars de bénéfice grâce à NBA Jam, un record dans le jeu vidéo à l’époque. En 1995, NBA Jam Tournament Edition bonifie la recette de NBA Jam avec un choix de joueurs encore plus vaste et de nouveaux cheats codes dont celui des fameuses Big Heads.

Naissance de NBA 2K et NBA Live : petits poissons deviendront grands

Nous reviendrons plus tard sur les licences arcade légendaires apparues durant les années 2000, mais avant d’arriver là, l’année 1995 voit la naissance d’une pointure du jeu de basket-ball signée Electronic Arts : NBA Live. Comptant 21 jeux entre 1995 et 2019, la franchise référence NBA Live débarque en 1995 sur Genesis, Super NES et MS-DOS. Le réalisme du jeu est encore plus poussé, toutes les franchises sont représentées et les rosters sont plus complets que jamais avec les premières bases de coaching et de management qui sont posées dans un jeu de basket. Malgré l’absence de Michael Jordan pour des raisons contractuelles, NBA Live 95 est le premier opus d’une longue lignée de jeux de simulation de basket permettant de vivre une expérience NBA des plus réussies. NBA Live 98 puis 99 apportent à leur tour de belles nouveautés, des graphismes et une jouabilité améliorés, une tracklist de plus en plus travaillée. Jusqu’en 2010, Electronic Arts sort NBA Live de façon annuelle avec des améliorations croissantes observées à chaque itération.

Néanmoins, c’est en 1999 que Visual Concepts vient s’immiscer sur le secteur des jeux de basket-ball avec une licence qui va marquer son territoire et établir son hégémonie au fil des années : NBA 2K. Dès son lancement sur Dreamcast, Visual Concepts propose des graphismes très détaillés avec une modélisation impressionnante des joueurs allant jusqu’à certains de leurs tatouages et lançant l’arrivée des signatures shoes. Le but est clair pour Visual Concepts : proposer la simulation de basket-ball NBA la plus poussée à tous les niveaux. À l’instar d’Electronic Arts avec NBA Live, Visual Concepts met tous les moyens en œuvre pour améliorer NBA 2K chaque année. NBA 2K1 marque notamment l’arrivée du premier mode General Manager de l’histoire des jeux de basket-ball, mais intègre aussi un mode street et le premier mode en ligne permettant à 8 joueurs de s’affronter à distance.

Les années 2000 : EA Sports joue sur tous les terrains

À partir des années 2000, la rue, la culture hip-hop et le basket-ball créent un lien encore plus étroit, la popularité des AND1 mixtape explose et un réel lifestyle émerge à travers de nouveaux codes parfaitement représentés par certains joueurs des années 2000 tels que Allen Iverson, Vince Carter, Jason Williams ou encore Ben Wallace.

NBA Street : gare à vos chevilles, c’est l’apogée des licences de streetball

À cette période, les jeux de streetball sont loin d’être morts et une nouvelle génération de jeux centrés sur les playgrounds et le basket de rue va émerger, notamment grâce à NBA Street. Suite spirituelle de NBA Jam, NBA Street sort en 2001 sur PS2 et Gamecube et va aller encore plus loin avec une palette de handles et de moves rarement vus. NBA Street introduit notamment la barre de Gamebreakers, permettant de claquer des posters monstrueux, avec un petit ralenti pour couronner le tout.

EA Sports BIG, la division d’EA connue pour FIFA Street et SSX a également marqué son époque avec la série NBA Street. D’autres titres arcade dans la même veine que NBA Street Vol.1 sont sortis par la suite : NBA Street Vol.2, NBA Street V3 et enfin NBA Street Homecourt qui clôturera la saga en 2007. Chaque opus a eu droit à une direction artistique différente, à des améliorations de gameplay ou encore à de nouveaux choix de joueurs. Par la suite, les jeux de basket arcade vont se faire plus rares (le NBA Jam de 2010 étant relativement moyen) et vont être délaissés par les studios malgré l’attachement de nombreux joueurs pour cette catégorie terriblement amusante.

En dehors des salles NBA et du bitume des playgrounds, il serait dommage d’omettre les parquets de NCAA avec une série majeure également lancée par EA Sports en 1998 : NCAA March Madness. Au programme, plus d’une centaine de facs parmi les plus réputées des États-Unis telles que UCLA, Wake Forest, Kentucky ou encore North Carolina, sont présentes dans le jeu. Le jeu propose une expérience plutôt réaliste, notamment grâce à la reproduction fidèle de l’ambiance unique et tonitruante des matchs de NCAA. La licence NCAA March Madness a droit à une sortie annuelle jusqu’en 2010, mais EA Sports arrête finalement de se concentrer sur le championnat universitaire pour définitivement miser sur NBA Live.

NBA Live : quelques bonnes idées avant un déclin progressif

Malgré le fait que de nombreux studios aient tenté leur chance dans l’univers des jeux de basket, seuls deux géants de l’industrie réussissent finalement à se frayer une place de choix dans ce secteur et à éliminer la concurrence. Il s’agit tout d’abord de Visual Concepts qui débarque en douceur dans la décennie 2000 avec NBA 2K, mais surtout d’EA Sports avec NBA Live. Nous vous avons rapidement évoqué la naissance de ces deux références à la fin des années 1990, mais la domination réelle de NBA Live débute quelques années plus tard.

C’est en 2002 que NBA Live 03 débarque en introduisant le Freestyle Control, une évolution de gameplay majeure qui va devenir une norme dans tous les jeux de basket qui suivront. Peu utilisé jusqu’alors, le stick droit des manettes va enfin permettre aux joueurs d’effectuer des dribbles plus variés et précis tels que des dribbles d’hésitation, entre les jambes, derrière le dos. Bref, un arsenal plus complet que jamais pour les porteurs de balle. Malgré cette évolution notable, la jouabilité de NBA Live reste complexe et la physique douteuse.

En parallèle, les budgets de développement et de communication d’EA explosent avec de nouvelles publicités mettant en scène les plus grandes stars de la NBA des années 2000. NBA Live va se différencier en misant avant tout sur le côté lifestyle dont nous vous parlions : présence de marques, de grands noms, de hits musicaux. Une stratégie payante auprès du grand public, mais beaucoup moins auprès des aficionados de basket qui se dirigent progressivement vers NBA 2K et sa formule techniquement plus aboutie.

2010 : le début de la fin pour Electronic Arts et NBA Live

C’est à partir de là que débute l’inexorable chute de NBA Live face à la croissance progressive de NBA 2K. EA Sports propose des évolutions sur sa licence, certes, mais celles-ci sont bien moindres que celles développées par Visual Concepts. C’est à partir de 2008 que NBA 2K passe définitivement devant NBA Live en termes de ventes et cela fait maintenant 14 ans que la courbe ne s’est pas inversée.

EA Sports signe un échec notable en 2011 avec NBA Elite 11. Le jeu est très critiqué dès la sortie de sa démo à cause d’un gameplay exécrable. En effet, le jeu permet aux joueurs de contrôler le bas du corps avec le stick gauche et le haut du corps avec le stick droit, sans compter les bugs et glitch de gameplay gâchant profondément l’expérience. Les critiques négatives de la démo vont pousser EA à annuler la sortie du jeu sur consoles.

Depuis 2013, EA n’a sorti que 5 nouveaux jeux de basket que sont NBA Live 14, 15, 16, 18 et 19. Ce baroud d’honneur se solde par de nouveaux échecs pour EA Sports, qui vend certains opus à perte malgré quelques bonnes idées et l’intégration notable de la WNBA, la ligue professionnelle féminine dans NBA Live 19. NBA Live 20 et 21 ont ensuite été annulés et il semblerait que NBA 2K ait définitivement signé l’arrêt de mort de la licence NBA Live au bout de 21 opus et de nombreuses années de succès. Une prise de pouvoir qui a pris du temps, mais qui a finalement permis à 2K d’éliminer son seul concurrent de taille et donc d’asseoir son hégémonie sur une catégorie entière de jeux.

NBA 2K ou l’émergence d’un monstre

Alors que la licence NBA 2K est lancée en 1999, c’est en 2003 que Visual Concepts passe un cap avec ESPN NBA Basketball qui n’est autre que NBA 2K4 qui sort sur Xbox et PlayStation 2. Le titre met la barre encore plus haut avec les présentations officielles d’ESPN, de nouvelles animations et des spectacles de mi-temps bien retranscrits. L’excellent mode 24/7 vous permet également de créer votre personnage et d’affronter des joueurs ordinaires et des légendes du jeu sur des playgrounds aux quatre coins des USA. La météo et l’heure du mode 24/7 étaient dynamiques et il était possible de progresser concrètement au fil des rencontres faites sur les terrains.

Avec 24/7, ESPN NBA Basketball a posé quelques bases du mode MyCarreer tel que nous le connaissons actuellement, mais quittons rapidement la série NBA 2K pour évoquer NBA 06 : The Life, sorti en 2005. Descendant de NBA Shootout, cet échec global a tout de même introduit le mode The Life. Ce nouveau mode de jeu vous mettait dans la peau d’un jeune joueur débutant, en vous proposant l’expérience du terrain NBA et du jeu, mais en vous faisant aussi participer activement à l’existence quotidienne d’un joueur de la Grande Ligue.

En 2005, NBA 2K6 débarque sur PlayStation 2, Xbox et pour la première fois sur Xbox 360. Jusqu’à ESPN NBA 2K5, SEGA est l’éditeur historique de la licence NBA 2K, mais le groupe nippon vend finalement Visual Concepts à Take Two Interactive qui crée 2K Sports dans la foulée. NBA 2K6 est le premier titre publié par 2K Sports et cela n’a pas bougé depuis 16 ans.

Refaisons un petit détour par l’univers du basket universitaire américain auquel s’est essayé 2K Sports dans College Hoops 2K8 sorti en 2007. Reprenant les éléments de gameplay qui ont fait le succès de NBA 2K, ce titre propose plus de 350 équipes de NCAA, soit presque la totalité de la Division 1 de NCAA. Les modes sont variés et les joueurs peuvent personnaliser les rosters à leur guise et les partager à la communauté grâce à la fonction 2K Share. Ajoutons à cela l’ambiance des matchs universitaires très bien retranscrite et nous voilà avec un excellent jeu. Ce dernier a rencontré un vrai succès pendant de longues années auprès des fans de NCAA, certains d’entre eux ayant personnalisé des rosters et joué au jeu jusqu’en 2013.

Lente ascension jusqu’au sommet des simulations de sport

Année après année, la formule NBA 2K se bonifie et NBA 2K8 marque une nouvelle étape avec l’introduction des signatures moves. Jusqu’à maintenant, les mouvements de shoot, de dunk ou les dribbles de chaque joueur étaient similaires et prédéfinis dans la majorité des jeux de basket. NBA 2K8 révolutionne tout cela, Kobe Bryant et Dirk Nowitzki réalisent enfin leurs fadeaways uniques, les cross d’Allen Iverson sont au rendez-vous et le jeu physique du jeune LeBron James est facilement reconnaissable. NBA 2K8 exploite enfin les capacités des consoles de 7e génération et l’écart entre NBA Live et NBA 2K continue à se creuser puisque pour la première fois, le jeu de 2K Sport dépasse son concurrent historique et il n’y aura pas de marche arrière, la courbe ne s’étant plus jamais inversée depuis 2007.

C’est à partir de NBA 2K8 que 2K Sport bonifie sa formule d’année en année, les graphismes et le gameplay sont améliorés, la liste de chansons disponibles ne fait que s’agrandir et le succès auprès du public est grandissant.

NBA 2K10 intègre enfin le mode MyPlayer qui deviendra le fameux MyCareer. Michael Jordan, His Airness, est l’égérie de NBA 2K11. Au-delà de sa présence en couverture du jeu, cet opus propose de nombreux modes de jeu centrés sur Jordan et sa carrière, mais marque aussi l’arrivée des équipes et joueurs historiques. 2K11 rencontre un succès retentissant et continue de faire croître la franchise.

Sur NBA 2K13, on retrouve notamment Jay-Z en tant que producteur exécutif responsable de la soundtrack officielle. C’est un volet particulièrement réussi intégrant le tout nouveau mode MyTeam qui va devenir un incontournable de la licence. Ce dernier, basé sur des cartes à collectionner, permet aux joueurs de créer leur propre fantasy team en mixant des joueurs de toutes les époques.

La franchise NBA 2K continue de croître, 2K14 débarque sur Xbox One et PlayStation 4 avec les équipes d’EuroLeague (bel ajout qui disparaît rapidement), 2K15 intègre le scan de visage via une application malgré un résultat toujours douteux 9 ans après, et Spike réalise la narration du mode MyCareer de 2K16.

Notons par ailleurs le retour du streetball à travers NBA 2K Playgrounds 2 édité par 2K Sports et sorti en 2018. Ce jeu directement inspiré par NBA Jam et les jeux arcades mythiques de basketball fait suite à NBA Playgrounds sorti un an plus tôt, initialement édité par Mad Dogs Games et développé par Saber Interactive. L’idée est sympathique, mais vite redondante sans arriver à être aussi réussie que ce qui était proposé par EA Sports Big 15 ans plus tôt.

La concurrence maintenant effacée, l’empereur ne se reposerait-il pas trop sur ses lauriers ?

La concurrence est définitivement dans le rétroviseur, mais maintenant que 2K fait la course en solitaire dans le secteur des jeux de basket-ball, les critiques se font de plus en plus récurrentes et virulentes quant à la redondance des opus, au manque de nouveauté et au modèle économique de plus en plus toxique, comparé à celui d’EA Sports à travers FIFA. Au cours des 4 dernières années, les nouveautés significatives se sont faites de plus en plus rares dans NBA 2K, malgré l’ajout de features plus immersives pour l’ambiance des matchs, l’ajout des équipes All-Time dans 2K18, l’intégration de la WNBA dans NBA 2K20, et l’arrivée de nouvelles équipes historiques. L’arrivée de consoles plus puissantes et notamment de la 9e génération permet à 2K Sports de proposer des jeux de plus en plus aboutis techniquement, notamment en termes de graphismes.

Aujourd’hui, l’avenir des jeux de basket-ball semble régi par NBA 2K qui n’a plus un seul concurrent dans ce secteur. Un fait qui témoigne du succès et des qualités du studio dans ce registre, mais qui pose également certaines questions quant aux capacités d’évolution de cette référence des jeux de simulation de basket. À l’instar de FIFA dans les jeux de foot ou de Forza Horizon dans la catégorie des jeux de course en open-world, le manque de concurrence que connaît NBA 2K n’encourage pas les studios à faire des efforts concrets et à proposer des nouveautés dignes de ce nom. Avec 23 jeux au compteur, la licence NBA 2K a parcouru un chemin remarquable et a su tirer parti des nombreuses idées exploitées par d’autres jeux de basket-ball en les bonifiant et en les intégrant intelligemment à ses jeux.

Une chose est sûre, c’est qu’en 40 ans d’existence, les jeux vidéo de basket-ball se sont affirmés comme de réelles références du paysage vidéoludique aussi bien pour le grand public que pour les mordus de balle orange et de NBA. Alors que la popularité du basket-ball et de la Grande Ligue ne fait que croître d’année en année dans le monde entier, l’enjeu des studios et notamment de 2K Sports est assez colossal. La formule actuelle proposée par 2K Sports commence à montrer certaines limites, mises en lumière par les fans qui demandent avant tout du contenu inédit : retour de l’EuroLeague, refonte du mode MyCareer, remise en question du modèle économique insidieux de 2K … Ce ne sont pas les idées qui manquent et nous découvriront d’ici quelques semaines ce que nous concocte 2K Sports pour NBA 2K23.

D’ici là, NBA 2K22 est disponible dans le Xbox Game Pass depuis mai dernier, l’occasion parfaite de reprendre en main votre franchise préférée en mode MyLeague ou d’affronter vos potes en mode Bitume durant l’été.

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NBA 2K23

Genre : Sport

Éditeur : 2K Games

Développeur : Visual Concepts

Date de sortie : 9 septembre 2022

5 reactions

lacrasse

10 jui 2022 @ 11:51

Les plus qui m’ont marqué nba jam,j’en ai eu as mal sur différentes consoles et un jeu de basket sur 3do. Puis les derniers qui était vraiment bien et fun nba streets, dommage que ça ai disparu.

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EverFish

11 jui 2022 @ 09:10

Bel article merci. Je ne pensais pas avoir joué à autant de jeux depuis NBA Jam sur Super NES et je continue encore avec 2K22 en attendant le 23. Dommage en effect qu’il n’y ait plus de concurrent pour pousser VC dans ses retranchements et inversement VC qui ne rentre pas dans le secteur footballistique pour titiller EA.

Castalori

11 jui 2022 @ 11:44

Mes premiers amours avec le basket en jeu vidéo étaient sur Amiga avec le réaliste TV Sport Basketball et Future Basketball, qui était le « Speedball » du basket. Mais les énormes claques vinrent avec NBA Jam sur la borne d’arcade du café du coin et surtout NBA 2K sur Dreamcast avec le mythique Allen Iverson en couverture.

OldSkull

04 oct 2022 @ 15:29

Vous avez zappé le Tecmo Super NBA Basketball, il me semble. Il fallait noter que dans ce jeu, était encore présent Jordan, Barkley et autres joueurs ayant verrouillé leur droits à l’image par la suite. J’y rejoue de temps à autres.

copel

04 nov 2022 @ 16:21

Tecmo nba était vraiment énorme et super complet.

Ya quand même eu de sacrés jeux de basket.... Tecmo nba, nba live qui a réinventé le game avec sa 3d isométrique et la tarte complète sur dreamcast avec nba 2k....

J’ai plus de mal à présent avec les derniers opus de la licence qui demandent vraiment beaucoup trop investissement pour avoir des scores réalistes et pour prendre réellement du plaisir. Mais ça reste le summum. J’avais bien kiffé le dernier nba live (19 ?) qui était vraiment bien foutu et super accessible mais malheureusement EA pour une fois peut pas rivaliser avec 2k.

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