Menu Best of 360 : Jeux d’aventure et RPG

«Grosbill Gates» , - 11 réaction(s)

Ah ça, on en a usé des godasses, les amis ! Au fil du temps, on aura d’ailleurs bien plus souffert des ampoules que des brûlures de dragons. Et ça, on le dit pas assez dans les livres dont vous êtes le héros, comme si c’était tabou. Mais moi je la sais, la vérité vraie : on jette des dés à dix faces pour savoir si on arrive à décapiter le gobelin avec une épée enchantée, mais jamais pour savoir si on a évité une entorse après une randonnée de 30 bornes avec paquetage et hache de combat sur le dos. Parce qu’on oublie souvent un truc : l’aventurier, il marche. Ou alors il court. Et ça, pendant des heures et des heures. Et que ça crapahute sur la montagne, et que ça s’extasie sur la jolie prairie, et que ça court dans le donjon pour échapper au troll sauvage... Le jour où les aventuriers auront droit à des sponsors, moi je me maque avec Scholl et Compeed, c’est garanti. D’accord, on a parfois la chance d’avoir un cheval ou un dragon, mais c’est pas tous les jours Porcher, croyez-moi ! À croire que les joueurs expient leurs graisses saturées en nous regardant courir dans la pampa.

S’il est convenu que les plus grands RPG de la génération (Oblivion, Diablo III, Dragon Age, Fallout 3, Reckoning, Mass effect, Witcher II, Darskiders II, Skyrim, Dark Souls...) sont sortis sur tous les supports, la Xbox 360 aura quand même eu son lot de jeux de rôles exclusifs sur consoles, en particulier dans le premier tiers de son cycle de vie. De quoi donner envie de prendre son épée et d’aller jeter un oeil.

Héros méchant ou aventurier affable ?

Bon, à présent vous connaissez le principe d’une console qui vise tous les publics : avoir une grosse licence exclusive dans chaque catégorie de jeu. Voiture = Forza, Panpan = Halo. Et Microsoft, dès la première Xbox, avait également visé les aventuriers catégorie « si vous souhaitez ouvrir le coffre, allez en 189, sinon retournez en 351 » en proposant une grosse licence exclusive du jeu d’aventure : Fable.

Fable Trilogy : Albion vous attend !

Ah... (soupir) Fable...(re soupir) Je serais tenté de vous dire que la réponse est dans le titre, tant cette licence a été attendue, jouée, commentée, vilipendée et tant les promesses initiales de son concepteur auront su nous faire rêver. Attendre Fable, c’est espérer le jeu de rôle ultime ; jouer à Fable, c’est juste vivre une aventure charmante... et donc forcément décevante. Mais le temps a passé, les promesses ont disparu, et il serait finalement souhaitable de s’intéresser aux jeux pour ce qu’ils sont, et non plus pour ce qu’ils auraient dû être.

Fable, c’est une trilogie anglaise de jeux d’aventures qui vous propose, non sans humour, de mélanger Zelda et les Sims. Si je précise que le jeu est d’origine anglaise, c’est qu’il introduit de fait un soupçon de légèreté Montypythonnesque dans un genre qui était jusque-là assez sérieux (couloir, dragon, toi mourir, épée magique, trésor légendaire, vierge sauvée).

Fable II : maglite spell

Faut-il jouer à Fable aujourd’hui, me demanderez-vous ? Oui, trois fois oui. Car même si les jeux n’ont pas su se montrer à la hauteur de leurs ambitions initiales, il n’en reste pas moins qu’ils permettent de vivre des aventures épiques, graphiquement superbes, et souvent pleines de surprises.

Chaque épisode de Fable vous place aux commandes d’un héros qui s’en va accomplir sa destinée en Albion, entre squelettes et sorcières dans un univers fantasy. Mais ce qui différencie Fable de Zelda, c’est le soin porté aux PNJ et la façon dont les actions du joueur influencent le déroulement de l’aventure. On y retrouve évidemment la notion d’alignement (Fable était l’un des premiers jeux à la développer) qui implique que vous aurez plein d’amis si vous aidez les gens, et que vous serez un Dark Vador en puissance si vous accomplissez de mauvaises actions.

Fable III : loin d’être vilain

Mais Fable a amélioré ce concept pour en faire une vraie marque de fabrique, et il devient donc possible d’interagir avec les PNJ de manière assez unique dans un RPG de cette génération, puisqu’en plus de séduire l’élu(e) de son coeur, on peut aussi être infidèle, divorcer, ou virer sa cuti. Le gameplay s’en trouve fortement grandi, puisque l’ambiance très fouillée fournie par les PNJ contribue à faire voyager le joueur. Et même si certains mécanismes sont facilement repérables (par exemple, le toutou du héros qui l’aide à combattre ou à déterrer des trésors a besoin de soins et d’amour comme le premier tamagochi venu), ils ne font jamais obstacle au plaisir de jeu. Décisions morales, rapport causes conséquences et un peu de gestion politique (pour Fable III), remettent en cause la capacité à faire des choix et à les assumer ensuite, ce qui n’est finalement jamais simple.

Fable II : frère et soeur

Si vous n’avez jamais mis les pieds en Albion, faites-le. Vraiment. Fable n’est certes pas la saga ultime qui avait été décrite avec emphase par Peter Molyneux, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’excellentes aventures (jouables parfois en co-op) qui sauront vous charmer par leur beauté et leur humour. Les trois épisodes de Fable (Fable Anniversary, version HD du jeu d’origine, Fable II et Fable III sont indépendants les uns des autres, vous pouvez donc commencer avec n’importe lequel même si comme souvent, le dernier en date (Fable III) est un peu plus abouti que les autres et peut donc vous servir de point de départ. perso je préfère le II, car je préfère son côté Heroic Fantasy à l’univers typé Révolution Industrielle du III, mais il s’agit là d’un avis très personnel.

Bridé, mon RPG ?

Blue Dragon : Toriyama aux crayons !

Dans une tentative aussi vaine que touchante pour séduire le marché japonais, la Xbox 360 avait rameuté dès sa sortie les plus célèbres studios japonais spécialisés dans le jeu de rôle pour leur demander de fournir des jeux d’aventures « à la japonaise », c’est-à-dire avec un poussin géant qui poppe toutes les vingt secondes et qu’il faut affronter au tour par tour en mélangeant magie et coups de lattes, avec des musiques tristes qui vous arrachent le coeur (sauf le thème du combat qui devient rapidement insupportable), et avec des personnages mignons et un peu androgynes qui savent vous tirer les larmes en toute circonstance.

Fer de lance de cette politique de séduction massive, l’intéressant Blue Dragon est une pure exclu de la Xbox 360 et le digne rejeton des créateurs de Final Fantasy. Créé par un casting de malade (Toriyama au character design, Uematsu à la musique), le studio d’origine des FF rend une copie qui, si elle manque de génie, reste propre et plutôt agréable à la dégustation.

Lost Odyssey

Un peu plus rushé, mais finalement assez grandiose avec un peu de recul, Lost Odyssey peut aussi vous tenir compagnie pour quelques jolies heures, toujours signées du studio Mistwalker. Le jeu est beaucoup plus controversé que Blue Dragon à cause d’une réalisation plus vacillante, mais si vous vous laissez porter par l’histoire, vous irez au bout sans trop de déconvenue. Attention, si vous êtes allergiques aux bugs et aux temps de chargement interminables, vous allez vite avoir du mal car Lost Odyssey est le jeu typique qui peut vous inciter à vous mettre à fumer pour passer le temps. Il n’en demeure pas moins que Lost Odyssey est un jeu attachant, même si en cours de partie on se demande parfois pourquoi.

Dovaquine 500mg

Mais pour ceux qui ne veulent pas attendre et qui veulent de l’action pure et dure, le RPG peut se teinter « action » plutôt qu’aventure et devenir un défouloir en règle. En tête de gondole, les bons vieux hack’n slash, tout droit repompés sur Diablo ou Gauntlet qui permettent de transformer orques et gobelins en saucissons AOC.

Torchlight, un Diablo sans Diablo

Torchlight a ainsi tout du cocktail : j’avance, je découpe, je monte mon perso en level et je redémarre le jeu avec une autre classe pour voir ce que ça donne. Si Torchlight a tout d’un Diablo, c’est sans doute parce qu’il a été créé par l’équipe d’origine de Diablo I et II, musique comprise. Les fans de la saga ne seront pas dépaysés, voire très agréablement surpris pour ceux qui n’ont pas accepté Diablo III. Jouable uniquement en solo et un peu court, il tire néanmoins son épingle du jeu avec des graphismes très réussis et un gameplay accrocheur. Bref, si vous avez déjà retourné tous les Diablos et que vous en voulez encore, Torchlight est une excellente alternative au blockbuster de Blizzard.

Crimson Alliance

Plus arcade, plus bourrin, et donc encore plus défouloir, mais aussi 100% gratuit, Crimson Alliance est un Gauntlet pur jus jouable à quatre, où il est juste surtout question de foncer dans le tas à coup de hache et de boules de feu. C’est joli, ça pète bien dans tous les sens, mais on sort un peu concept RPG pour entrer dans l’univers de l’insert coin. Adeptes du high-score, foncez !

Divinty II : la Belgique à l’honneur

Mais pour retourner au vrai RPG dare-dare, impossible de faire l’impasse sur Divinity II : The Dragon Knight Saga, un titre sorti en 2010 sur Xbox 360 et PC et qui propose une belle aventure musclée au milieu de dragons énervés, bien avant l’arrivée de Skyrim. Cette compil’ regroupe Divinity II et le DLC Flames of Vengeance pour une aventure aussi épique que flamboyante. Si le jeu de base est déjà fort bon, l’aventure proposée par le DLC tire (pour une fois !) le jeu global vers le haut en proposant un scénario d’une rare intelligence.

Divinty II, c’est un RPG orienté action un peu Darksoulesque, à la liberté d’action évidemment moins grande que nos standards actuels, mais qui propose au joueur une très belle aventure, tout à fait digne d’un Risen (autre excellent titre Xbox 360 et PC) pour de longues balades au pays de l’Heroic fantasy.

Divinity II : i believe i can fly

Espace, Frontière de l’infini...

Si Mass Effect a longtemps été la carte de visite spatiale de la Xbox360, avant que la licence ne soit ensuite déclinée sur PS3, d’autres jeux ont plus ou moins adroitement tenté d’embarquer les joueurs dans les profondeurs de l’espâââââce.

Too Human, quel joli titre

Pour cette catégorie d’aventures spatiales, le choix est quand même restreint : soit on sombre dans le jeu à moitié réussi (et donc à moitié raté) comme peut l’être le surprenant Too Human (que l’on conseillera aux plus indulgents d’entre vous) qui vous fera croiser entre cyberpunk et divinités mal embouchées. Au menu : un vrai RPG avec une personnalisation du héros très poussée, que vous trimballerez tant bien que mal d’un lieu à l’autre au bon vouloir d’une caméra plus que pénible. À faire pour une poignée d’euros, avec un tube de calmants à portée de mains.

Fusion : Genesis

Les autres aventures spatiales tentent le grand écart entre RPG et shoot’em up. On prendra quand même soin de s’arrêter devant le très méconnu Fusion : Genesis, qui part un peu dans tous les sens, certes, mais qui devient assez profond quand on met un peu les mains dans le moteur. Le concept tient avant tout en une personnalisation très poussée de votre appareil qu’il faudra adapter aux classiques missions du genre (escorte, attaque, défense, exploration, etc.). Le début est incroyablement longuet et brouillon et mettra vos nerfs à rude épreuve tant le tutoriel ne tutore pas grand chose. Mais si vous adhérez, vous signez pour 40 h de jeu au bas mot. Sinon, ce sera pour 40 secondes. À vous de voir.

DarkStar One

Et si le Space Opera façon Colony wars vous manque un peu beaucoup, consolez-vous avec Darkstar One, un clone light de Freelancer qui mise plus sur le tir que sur les jets de pourcentage. Là aussi il faudra personnaliser votre vaisseau en achetant de l’équipement et partir ensuite en quête de pognon en acceptant des missions à gauche et à droite. À vous les joies du négoce, de la piraterie ou de la contrebande, dans une sorte d’Elite un peu light mais finalement assez sympatoche. De quoi sillonner l’espace sans se choper une ampoule, ce qui sera toujours ça de pris.

Je ne sais pas moi, vole l’air décontracté !

Et voilà, c’est fini pour aujourd’hui ! Vous pouvez enlever vos godillots, masser vos pieds endoloris et savourer le repos du guerrier. Mais le menu best of 360 revient très vite avec une session dédiée... aux jeu de baston et beat’em all !

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Découvrez une sélection des meilleurs jeux exclusifs à la Xbox 360 ! Action, FPS, Horreur, Aventure... Il y en a pour tous les goûts, et peut-être même certains que vous ne connaissez pas !

11 reactions

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dav1974

30 aoû 2014 @ 18:43

DkS a toujours été, pour moi, plus plaisant que Skyrim. Moins de liberté, mais c’est ce qui fait qu’on se prend mieux a l’histoire. J’ai un peu moins aimé la seconde partie du jeu, qui est plus « donjon » mais, qui reste quand meme un de mes meilleurs souvenir de RPG.

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Mighty

30 aoû 2014 @ 18:44

personnellement j’ai adoré Blue Dragon, je préfère le tour a tour plutôt que le style FF, je ne connait pas bien les autres jeux, ça m’avait même donné envie de regarder le manga :-) je trouve que c’est un bon jeu pour ceux qui débutent dans le monde du RPG, y a pas des masses de trucs a gérer et on retrouve les traits d’akira toriyama c’est pas désagréable ;-) mais c’est vrai qu’a la longue la musique de combat ca devient irritant lol ;-)

AceParty

30 aoû 2014 @ 18:49

Exclue ou pas la trilogie Mass Effect (dispo en format trilo à 20 Euros neuf aujourd’hui) est une pépite d’or à ne manquer sous aucun prétexte sur 360 probablement le RPG de la console d’autant plus que ME1 tourne mieux sur 360 que son homologue PS3 et vous aurez donc occasion de créer un perso pour 3 jeux ! Dragon Age 1 est aussi excellent, Destiny et Dragon Age Inquisition arrive sur 360 également.

Coco Alex

30 aoû 2014 @ 19:09

vraiment très bizarre et expéditif ce best of exclu. Comment c’est possible de zapper de très bons titre comme Infinite Undiscovery ? Tales of vesperia ? Magna carta 2 ? Et il y en a d’autres que je n’ai pas fait...Last Remnant, etc...

Longshot Spirit

31 aoû 2014 @ 00:32

@ cocoalex

Comme je le dis dans les premiers episodes du best of 360, on ne s’intéresse ici qu’aux jeux qui ne sont pas sortis sur Playstation 3. :-)

J’aurais certes pu parler d’Infinite Undiscovery, autre jrpg de chez square, mais il est moins emblématique que blue dragon et lost odyssey.

biggros1

31 aoû 2014 @ 10:05

Moi mon préférer c’est tales of vesperia et son monde ouvert contrairement au dernier tales of ou du doit suivre un chemin prédéfini. ps : tales of vesperia n’est pas sortie sur ps3 en version européenne mais au japon une version plus complète que celle de la 360.

benderbigscore

31 aoû 2014 @ 13:55

Même si je joue a tout les genres de jeux, les rpg(occidentaux) restent mes préférés.

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Gigi le fada

31 aoû 2014 @ 13:56

Sympa comme article sa meuh motive a rallumer ma 360 pour tester c rpg que je ne connais pas

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tomz

31 aoû 2014 @ 21:40

Et pourquoi ne pas avoir mis The Witcher 2 ? Car à ma connaissance il n’est pas sorti sur PS3 et est un des meilleurs RPG de sa génération...

Longshot Spirit

31 aoû 2014 @ 21:53

En grand fan de Witcher, je me l’étais mis de côté pour une retrospective spéciale, pour la future sortie du 3. Mais on est bien d’accord : c’est un titre fantastiqu.

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