Menu Best of 360 : les jeux de bagnoles

«Ouuuh, viens je t’emmène on va faire un tour sur l’autoroute... » , - 6 réaction(s)

Alors que la France patiente plus ou moins gentiment dans les bouchons des retours ou des derniers départs, il est grand temps de se souvenir de cette époque, pas si lointaine, ou la conduite sur autoroute se résumait à frimer avec une jolie demoiselle (blonde) au volant d’une Testarossa (rouge) sous le ciel de Californie (bleu).

C’est ainsi : la vie est plus simple dans le monde du jeu vidéo et le soleil brille toujours à la télé ! Pas de bouchons, pas d’essence, pas d’assurance, pas de siège enfant qui se fixe mal, pas de pare-soleil qui se décroche, rien que le plaisir de la vitesse dans des bolides rutilants et quasiment indéformables même lancés à 230 km/h contre un mur de béton. Si pour certains (comme Hammond, Clarkson et May) le pilotage de Lamborghini à contresens sur autoroute est un quotidien monotone, pour le commun des mortels, cela reste un peu plus compliqué. Sauf manette en main !

Que de kilomètres parcourus depuis Pole Position, Super Monaco Grand Prix, Stunt Car Racer, Lotus Esprit Challenge, Outrun, GP Legends, Metropolis Street Racer, Colin McRae ou Toca Race Driver... et pourtant les voitures tournent toujours. Arcade, simu, partygames : les moteurs ont souvent profité de la moindre occasion pour vrombir. Et sur Xbox 360, ça s’est passé comment ?

Forzaaaaaaaaaaaa

De la même manière qu’Halo incarne le FPS microsoftien, Forza Motorsport a su devenir le Gran Turismo de la Xbox. C’est un exploit en soi, car si la Licence de Polyphony dédiée aux Playstations a été lancée en 1997, le premier Forza n’a lui vu le jour qu’en 2005. Or, en 2014, si chaque jeu a ses fans et ses détracteurs, la plupart s’accorderont pour dire qu’il s’agit de deux licences aujourd’hui incontournables du paysage vidéoludique automobile qui souffrent de peu de concurrence dans le domaine arcade/simu.

Soyons clairs : aimer les jeux de caisses et ne pas avoir goûté à Forza, c’est quand même passer à côté de quelque chose d’important. Sans vouloir me lancer dans un comparatif foireux, j’apprécie les deux licences (Gran Turismo et Forza) pour des raisons différentes, et je ne me vois pas me passer de l’une des deux tant elles me semblent complémentaires. Gran Turismo incarne une sorte d’exhaustivité voituresque : on y trouve plus de profondeur de jeu, plus d’options, plus de stratégie de course... et plus de choses à faire d’une façon générale. Mais Forza Motorsport, c’est un plaisir de pilotage tout simplement inégalé, servi par une fluidité bluffante en 60 images secondes. Comment vous dire ? La sensation de pilotage des Forza procure un plaisir extraordinaire, tout simplement. Ce n’est peut-être pas de la simulation totale, mais c’est jouissif tant cela donne l’impression d’y être. Sortir d’un virage serré, réaccélérer trop tôt et un peu trop fort, sentir la voiture patiner, vous échapper, et la rattraper de justesse pour prendre la ligne droite du Sebring à fond de 6, c’est un sentiment incroyable de plaisir brut que Gran Turismo ne parvient pas à procurer à l’identique, avec ou sans volant.

Vous avez une Xbox 360 et vous aimez les voitures ? Il vous faut un Forza. C’est une licence arcade/simu qui vous permettra de piloter de très jolies voitures, de désactiver progressivement les aides au pilotage, et de ressentir le comportement de votre voiture en piste. Forza Motorsport 2, Forza Motorsport 3 ou Forza Motorsport 4 : difficile de les différencier sur le fond tant ils se ressemblent en termes de gameplay. Si Forza 4, le dernier en date sur cette console, peut sembler le choix le plus logique (meilleurs moteurs physiques et graphiques), Forza 3 n’a rien de ridicule en termes de contenu et vous permettra de découvrir la licence Forza à moindres frais.

Évidemment, si vous êtes habitué aux Gran Turismos (ou aux simus PC) vous trouverez sans doute les Forza Motorsport un peu vides et chiches en options concernant la stratégie de course, mais faites-vous plaisir avec un pilotage grisant et fluide, qui vous fera aussitôt regretter que Turn10 n’ait pas encore fusionné avec Polyphony.

Arcade Asylum in Gotham city

Vous vous moquez de la consommation d’essence, de l’usure des pneus et des modifications aéro de votre bolide comme de votre première chemise ? Vous voulez juste appuyer sur l’accélérateur et laisser les adversaires dans la poussière ? Alors mettez les gaz avec la série des Project Gotham Racing... Oh, je sais ce que vous allez me dire : c’est une licence morte et enterrée et les développeurs ont abandonné la course depuis bien longtemps. Vous n’aurez pas tort, car il est vrai que Bizarre Creations a fermé boutique depuis quelques années et que leur dernier Project Gotham Racing date d’il y a plus de 7 ans.

Mais il n’empêche : la saga des PGR, initiée sur Dreamcast avec un Metropolis Street Racer particulièrement bluffant, a su ravir les amateurs des courses speedées et de dérapages stylés avec des jeux qui se voulaient accessibles, novateurs, et techniquement irréprochables.

Le concept de PGR : foncer avec des bagnoles de rêve dans des villes magnifiques en écoutant la radio locale. (PGR2, avec des circuits parisiens, permettait par exemple écouter des playlists Radio Nova, Radio FG et Oui FM, avec animateurs et jingles plus vrais que nature).

Si Project Gotham Racing 3 est un titre plus qu’honorable, il convient néanmoins de diriger le joueur vers le dernier épisode de la saga, Project Gotham Racing 4, qui est techniquement bien au dessus de son ancêtre et qui se paie le luxe de proposer des conditions climatiques variées et des motos à piloter. Speedé, complet, résolument fun : il serait dommage de passer à côté de l’un des titres les plus emblématiques de la Xbox.

D’autant plus dommage, d’ailleurs, que côté exclusivités en arcade, les bons jeux ne se bousculent pas forcément au portillon. Ridge Racer 6 a vraiment mal vieilli (mais il était déjà un peu vieux à sa sortie), et on peut dire la même chose d’un Burnout Revenge très daté, puisqu’il est sorti, lui, sur Playstation... 2.

Pour lutter contre la frustration des voitures incassables de Project Gotham Racing (et dans une moindre mesure, de Forza), on pourra toutefois s’adonner sans déplaisir à du froissage de tôle bien rugueux avec FlatOut Ultimate Carnage sorti en 2007. La destruction progressive de votre tas de boue vous rappellera les plus belles heures de Destruction Derby et vous permettra de savourer un gameplay aussi fun que musclé. Facilement trouvable pour une poignée d’euros, FlatOut est très distrayant si on aime patauger dans la gadoue, la gadoue, la gadoue.

Marre de tourner en rond !!!

Si les circuits classiques ont tendance à vous rendre claustrophobes, pourquoi ne pas sortir du cadre et aller voir ailleurs si vous y êtes ? La génération PS360 a vraiment démocratisé les jeux permettant de piloter des bolides en sortant des sentiers battus. Comment ne pas citer Test Drive Unlimited, l’une des premières tentatives de MMO automobiles signée Atari, qui lançait votre pilote sur les routes hawaïennes pour de folles virées à plusieurs avec le code réseau le plus foireux qu’on ait jamais vu sur Xbox, PS2 ou PC. Si d’autres jeux ont su mieux tirer parti de ce concept d’environnement ouvert, comme Fuel (aussi immense que chiant) ou Burnout Paradise (une vraie réussite), la Xbox 360 a clairement su se faire entendre en proposant un titre exclusif qui reste aujourd’hui encore une référence : Forza Horizon.

Contrairement à son homologue « simulation », Forza Horizon est un jeu d’arcade pur jus qui propose de piloter les plus belles voitures du monde sur les routes ouvertes du Colorado, de jour comme de nuit. Autoroutes, canyons, items cachés et défis de drift sont au programme, dans un jeu à la plastique irréprochable, mais qui souffre quand même d’un climat un peu « djeunz » (presque aussi insupportable que celui de Burnout Paradise) et de décors un peu vides.

Il n’en demeure pas moins que de rouler « pour le fun » est un plaisir rare, et que la variété des courses (course contre un avion, contre une montgolfière...) que l’on croirait tout droit sortie des défis de Top Gear donne au final un titre tout à fait plaisant. À découvrir sans retenue, a fortiori à quelques semaines de la sortie de sa suite.

Les AAA, très peu pour moi...

Sortis de ces deux grands noms de la course automobile sur Xbox, difficile de trouver des jeux exclusifs qui sortent vraiment du lot.

Un mot quand même pour vous parler de Harm’s Way, sur XLA. Vous vous souvenez de la course de pod racers dans l’Épisode I de Star Wars où à chaque tour des Tusken Raiders snipent les concurrents ? Ben figurez-vous que des développeurs se sont dit que ça serait sympa en jeu vidéo et vous donnent le choix des armes : le volant d’une bagnole typée Mad Max ou bien le contrôle de tourelles disposées tout autour du circuit . Concrètement, le joueur doit choisir de piloter à travers des routes désertiques en évitant les balles, ou bien de naviguer d’une zone de tir à une autre, pour aligner les pilotes en pleine course. Sympa. La vraie force de ce jeu, elle se trouve néanmoins du côté du multijoueurs, qui permet de profiter pleinement du gameplay. Le règle simple : pour gagner il faut jouer la co-op à fond. Un joueur gère les tourelles, l’autre le pilotage. Après quelques courses, vous pouvez améliorer votre puissance de feu (les voitures peuvent s’armer elles aussi) ainsi que vos capacités défensives. Le jeu louche alors du côté du Tower Defense saupoudré de course de Buggy. Et vous voulez savoir le meilleur ? Le jeu est 100% gratuit. Pourquoi hésiter ?

Côté multijoueurs, si vous êtes frustré de ne pas avoir de WiiU sous la main et que vous avez quelques amis en ligne, vous pouvez sans honte vous arrêter quelques instants sur Joy Ride Turbo, un Mariokart like qui fait grossomodo le job. Rien de bien extravagant : items et dérapages au programme, mais la conduite est agréable, le jeu n’est pas vilain et peut se jouer à 4 en splitté avec son propre avatar. De quoi passer quelques bonnes soirées avec des potes, que ce soit sur canapé ou en ligne.

Un mot, enfin, pour vous dire que si vous n’avez pas joué à Trials Evolution ou Trials HD... Bah il faut le faire sans plus attendre. Okay, ces jeux d’équilibre et de parcours motocross délirants tiennent plus du puzzle game que du jeu de course à proprement parler, je vous accorde ce point. Mais ce n’est pas une raison : ces deux jeux sont tout simplement immanquables et bien supérieurs à la version ubisoftée disponible depuis quelques mois sur tous les supports. Vous avez une Xbox 360, c’est l’opportunité de jouer à ces jeux aussi exceptionnels qu’exclusifs.

Epicétou.

Next session : Alors on dirait que je serais un chevalier et que tu serais une princesse. Et si j’étais un héros avec une épée et un bouclier et que j’allais bouffer du dragon bleu ? Et si la Xbox 360 avait été the place to be pour les RPG qui déchirent tout ?

Accueil > Focus > Dossiers

Menu best of 360

Découvrez une sélection des meilleurs jeux exclusifs à la Xbox 360 ! Action, FPS, Horreur, Aventure... Il y en a pour tous les goûts, et peut-être même certains que vous ne connaissez pas !

6 reactions

Wipness

17 aoû 2014 @ 10:51

Ce best of m’a fait chaud au cœur. Si il était dispo au fast food, j’irai m’en prendre un direct en version maxi pour qu’on parle encore plus de PGR et aussi de Rallisport Challenge et de Toca touring car championship. Thanks !

Asupiku

17 aoû 2014 @ 11:46

Mes deux meilleurs jeux de bagnole : Burnout Paradise et Split Second Velocity

corgitereur6

17 aoû 2014 @ 12:45

Ah OUI RallySport Chalenge EtAit Très BOn A jouer Et graphiquemen Aussi . Une suite sur one ?

Longshot Spirit

17 aoû 2014 @ 14:36

Ahhh... Rallisport est une vraie perle disparue avec la Xbox (1). C’était une série signée Digital Illusions, que l’on connaît un peu mieux aujourd’hui sous le nom de DICE, les créateurs de la série Battlefield. Autant dire que maintenant qu’ils sont maqués avec EA, ils font du rentable à 200%. Mais bon, on les surveille quand même de près pour le prochain Battlefront :)

TheBitMapBrother

17 aoû 2014 @ 20:41

Je comprends votre enthousiasme. Rallisport est un grand souvenir pour moi et pourtant je ne suis pas un grand joueur de jeux de caisses au sens classique. J’ai tordu Test drive (le premier) à cause de ce sentiment de liberté incroyable et d’impunité il faut l’avouer. Jouer à ce jeu en écoutant Kavinsky est jouissif B-)

Vinc3iZ

07 déc 2014 @ 16:12

Rallisport Challenge est plus qu’une perle disparue, c’était la référence du jeu de bagnole pour moi. Ca me rappelle des souvenirs Sega Rally et Rallisport Challenge, j’ai passé des centaines d’heures avec mon frère à joué en coop, c’était le bon vieux temps parfois je me demande si l’on ne s’amusait pas mieux avant ? Mais que des bons souvenirs.